Let’s dance – Fuso Insular

FUSO INSULAR a été lancé en 2019 dans le but de combler une lacune dans la scène artistique de l’archipel des Açores en termes de connaissances et de formation dans le domaine de l’image en mouvement.

Cette année, il organise une soirée autour de la collection vidéo du CNAP (Centre national des arts plastiques), programme conçu par Pascale Cassagnau.

12 films qui associent la danse, la performance et la musique à l’image en mouvement.

Avec des œuvres de 𝗖𝗵𝗮𝗿𝗹𝗲𝘆 𝗖𝗮𝘀𝗲, 𝗟𝗼𝘁𝗵𝗮𝗿 𝗛𝗲𝗺𝗽𝗲𝗹, 𝗧𝗲𝘂𝗻 𝗛𝗼𝗰𝗸𝘀, 𝗞𝗲𝗹𝗹𝘆 𝗟𝗮𝗺𝗯, 𝗔𝗹𝗲𝘅𝗮𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗣𝗲𝗿𝗶𝗴𝗼𝘁, 𝗟𝗮 𝗥𝗶𝗯𝗼𝘁, 𝗠𝗮𝗻𝗳𝗿𝗲𝗱 𝗦𝘁𝗲𝗿𝗻𝗷𝗮𝗸𝗼𝗯 et 𝗖𝗹𝗮𝘂𝗱𝗶𝗮 𝗧𝗿𝗶𝗼𝘇𝘇𝗶.

« Dès l’invention des techniques d’enregistrement de l’image, à commencer par le cinéma puis la vidéo, les artistes, danseurs et chorégraphes se sont emparés des territoires de l’image en mouvement pour contextualiser leurs performances, explorer des hypothèses de recherche, s’aventurer dans de nouveaux champs d’expérimentation visuelle et sonore. D’autre part, ils ont joué un rôle fondamental dans l’enrichissement de ces domaines en contextualisant ces images dans un cadre élargi, inventant essentiellement un « art de la perception ».

La performance n’est pas un genre artistique, mais un catalyseur qui traverse tous les domaines de la création contemporaine, au sens large. Dans cette perspective, la performance devient rapidement un espace d’expérimentation, de mise en scène critique d’une œuvre fondée sur un autre usage du temps, plutôt qu’une tentative d’atteindre une totalité, une synthèse des éléments artistiques mis en jeu. Si, comme le souligne Cláudia Triozzi, la performance consiste, pour un artiste, à se situer hors de la représentation et à être déporté hors de soi, la performance met également en œuvre un autre usage du temps, qui retire la subjectivité des gestes, des actes et des situations. Tel est le cinéma performatif véritablement inventé aujourd’hui par nombre d’artistes : un cinéma qui « performe » littéralement et simultanément le contenu et sa forme, configurant des boucles temporelles inédites. De plus, ces constructions temporelles s’appuient sur des partitions, des sons au sens musical du terme, mais aussi des partitions de gestes et d’attitudes pour modéliser des expériences et des formes à interpréter, amenant ainsi les œuvres aux confins de la musique, du cinéma et de la danse. Les films présentés ici, choisis dans la collection d’œuvres du Centre National des Arts Plastiques (CNAP), s’inscrivent dans cette perspective. »