La Biennale INDEX revient à Braga du 9 au 19 mai autour du thème de la COEXISTENCE.

Cet événement majeur, qui explore les liens entre art et technologie, fait partie du plan d’action de la ville de Braga en tant que Ville créative de l’Unesco dans le domaine des arts numériques. En 2024, la Biennale est également inscrite au programme des célébrations du cinquantenaire du 25 avril.

A travers des performances, des conférences, des installations, des expositions…, il s’agira d’explorer la relation entre art et technologie, et réfléchir sur le lien entre technologie, démocratie et liberté. Au-delà des risques que présente la technologie, on pensera aussi son potentiel pour servir la démocratie, la liberté, l’éthique, le respect pour l’humain et le non-humain – en bref, on se demandera comment la technologie nous aide aussi à mieux coexister.

Cette année, de nombreux artistes et penseurs français seront invités à Braga pour partager leurs réflexions et leurs créations, dans le cadre du programme MaisFRANÇA.

Spectacle

RYOJI IKEDA – ultratronics

Theatro Circo, le 9 mai à 21h30

L’ouverture de la biennale est confiée à l’immense compositeur japonais installé à Paris Ryoji Ikeda, avec un live set issu de son dernier album : ultratronics.

L’album Ultratronics est sorti en décembre 2022, à partir de matériel enregistré entre 1989 et 1999 et des compositions plus récentes. C’est le croisement entre un retour aux sources et une réflexion sur son travail le plus récent, par un créateur qui, au cours des deux dernières décennies, s’est également imposé comme artiste visuel. ultratronics [live set] croise ces deux univers d’expression de Ryoji Ikeda – la musique électronique et l’art numérique.

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Expositions

DASHA ILINA – Advice well taken

gnration (Galeria zero)

A travers la notion de techlor, l’artiste Dasha Ilina documente le « savoir populaire » sur les fonctionnalités opaques et complexes des technologies modernes. Elle s’intéresse notamment à la protection de nos données personnelles, et aux explications que nous trouvons pour les mystères technologiques quotidiens.

Pour ce projet, qui comprend une vidéo et une publication, Dasha Ilina a recueilli des « contes populaires » sur notre rapport quotidien au numérique : des histoires d’anthromorphisation, de piratage, de raccourcis divers qui témoignent d’une volonté de réaffirmer un contrôle sur la technologie.

Advice Well Taken a été développé lors d’une résidence EMAP – European Media Art Platform à IMPAKT (Pays-Bas) en mai et juin 2023, en collaboration avec l’artiste et designer Supisara Burapachaisri.

Dasha Ilina est une artiste technocritique russe qui vit à Paris. Par l’utilisation de la low-tech et du bricolage, son travail questionne le désir d’incorporer la technologie contemporaine dans la vie de tous les jours. Sa pratique engage le public afin de construire un espace pour le développement d’une pensée critique sur les impératifs sociaux de prendre soin de soi et des autres, la vie privée à l’ère numérique et la tendance à se tourner vers la technologie pour trouver des réponses.

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NICOLAS GOURAULT – Unknown Label

gnration (Galeria um)

Avec Unknown Label, l’artiste français Nicolas Gourault nous montre les personnes cachées qui façonnent la façon dont les machines voient le monde. Tout a commencé en 2018 : les constructeurs automobiles allemands, décontenancés par l’avènement de Google et Tesla, ont investi beaucoup d’argent dans la recherche sur les véhicules autonomes. Ils ont collecté une immense quantité d’images provenant des capteurs des voitures, qu’ils ont ensuite dû traiter. La même année, le Venezuela a été frappé par une terrible crise économique qui a mis des milliers de travailleurs au chômage. Nombre d’entre eux se sont tournés vers des plateformes de microtravail en ligne, où ils ont rejoint des personnes du Kenya et des Philippines pour annoter des images qui arrivaient par milliers d’Allemagne et des États-Unis.

Unknown Label explore les réalités quotidiennes des micro-travailleurs des pays du Sud qui annotent les images qui seront utilisées pour les voitures autopilotées. Il examine les asymétries de pouvoir et l’exploitation néocolonialiste impliquées dans le travail humain nécessaire pour former les systèmes d’IA.

Cette œuvre a été développée en 2023 dans le cadre d’une résidence de la European Media Art Platform (EMAP) au Werkleitz – Centre for Media Art, Berlin (Allemagne).

Nicolas Gourault est un artiste et cinéaste basé à Paris, avec une formation en arts visuels et en études visuelles : il a travaillé avec Forensic Architecture avant d’être diplômé du Fresnoy, Studio national des arts. Imprégné de cette double formation, Nicolas Gourault navigue entre les enquêtes en ligne sur les sources ouvertes et l’utilisation critique des nouveaux médias comme outils documentaires. Il a reçu en 2021 le Prix Emergences du CentQuatre-Paris, et faisait partie de la saison 2023 de MaisFRANÇA avec son exposition Simulation against the grainà gnration.

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DISNOVATION.ORG – Online Culture Wars

Galeria do Paço

Online Culture Wars est une carte qui superpose des centaines de « mèmes » politiques, ainsi que des figures et des symboles politiques influents, à la fois historiques et contemporains. Cette cartographie offre une représentation des frictions idéologiques et politiques en ligne, perpétuées par des réseaux comme Twitter, Instagram, Reddit, 4chan, et intégrées dans le système visuel d’une boussole politique. Sous la forme d’une grande affiche, la carte est conçue comme une amorce de discussion, pour visualiser et contextualiser les guerres culturelles en ligne du moment.

Ce travail a été développé en 2019 dans le cadre d’une résidence de la European Media Art Platform (EMAP) à M-Cult à Helsinki (Finlande).

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DISNOVATION.ORG – The Persuadables

Galeria do Paço

The Persuadables est une vidéo portant sur l’instrumentalisation politique des outils, des techniques et des infrastructures du web.  Dans ce travail, le collectif s’intéresse à l’écosystème d’influence des médias sociaux et à la manipulation de l’opinion en ligne. Il expose également certaines des pratiques largement utilisées pour la propagande en ligne, ainsi que les réponses créatives qu’elles ont suscitées dans la société civile.

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Disnovation.org est un collectif de recherche fondé à Paris en 2012 par Maria Roszkowska, Nicolas Maigret, Baruch Gottlieb et Jérôme Saint-Clair. Ils travaillent à l’interface entre l’art contemporain, la recherche et le hacking. Pour chaque projet, ils réunissent une équipe spécifique composée d’universitaires, d’activistes, d’ingénieurs et de designers. Leur travail a été présenté dans des institutions telles que le Centre Pompidou à Paris, Transmediale à Berlin, le Museum of Art and Design à New York et le Chaos Computer Congress à Hambourg.

Débat d’idées

FREDERIC NEYRAT & TERESA CASTRO – Ecologies of coexistence

Online, le 16.05.2024 à 21h30

Session en anglais modérée par Liliana Coutinho

Comment mobiliser notre imagination pour permettre des expériences différentes ? Comment régénérer le lieu du dehors, à partir duquel agir, d’une part, et nourrir l’affection et l’attention qui nous unissent, d’autre part ? Comment imaginer une politique, une manière de vivre ensemble entre humains et autres êtres vivants qui ne soit pas la poursuite habituelle du conflit par d’autres moyens ? Une politique qui ne soit pas alimentée par l’imaginaire de la catastrophe, ni par l’autonomisation qui transcende les machines et envahit notre quotidien.

Une conversation avec Frédéric Neyrat, philosophe travaillant dans les domaines des humanités environnementales, de la théorie contemporaine et de la culture des médias, et Teresa Castro, historienne de l’art qui explore les relations entre le cinéma, l’animisme et l’écocritique.

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SENAME KOFFI AGBODJINOU – Planetary coexistence

gnration (Sala Multiusos), le 18.05.2024 à 17h30

Session en anglais modérée par Liliana Coutinho

Comment penser la simultanéité des temps, la coexistence de l’humain et du non-humain et la pluralité des imaginaires politiques ? Et sur un mode qui transcende les circonstances de la linéarité historique et aborde la technologie d’une manière qui englobe pleinement toutes ces questions ?

Ce sont les questions posées par Sénamé Koffi Agbodjinou, activiste technologique et penseur togolais. Architecte et anthropologue de formation et de pratique, il est un promoteur de l’action sociale, de divers projets artistiques et de réseaux d’alphabétisation et de pratiques technologiques collectives, à travers le hub HubCity/WoeLabs, qui vise à promouvoir l’équité dans l’utilisation des médias numériques.

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